Sécheresse : Une situation de crise qui perdure

Mis à jour le 02/11/2017

Le 25 octobre 2017, M le Préfet du Gard a consulté le comité de suivi de la sécheresse pour
faire le point sur la situation hydrologique du département.

Dans le contexte de déficit historique de précipitation enregistré sur le département ces 6 derniers
mois, les faibles pluies de la mi-octobre n'ont pas permis de restaurer un niveau satisfaisant des
cours d'eau, ni d'amorcer la recharge des nappes phréatiques. Après la fin du soutien du débit de
la Cèze par le barrage de Sénéchas depuis le 15 octobre 2017, le débit du Gardon cessera d'être
soutenu par le barrage des Cambous dès le 2 novembre.
Pour les prochains jours, Météo-France n'annonce pas d'épisode pluvieux susceptible de modifier
cette situation.

La sécheresse exceptionnelle que connaît le département devrait donc se poursuivre. Dans ces
conditions, les usages de l'eau doivent être strictement réservés aux usages prioritaires.

M. le Préfet du Gard a donc décidé de prolonger les mesures de restriction des usages de l’eau actuellement en vigueur jusqu'au 15 novembre prochain :

• en niveau de crise, les bassins versants du Vidourle, du Gardon amont, du Gardon

aval, de la Cèze amont et de la Cèze aval, et la nappe des calcaires urgoniens du bassin
versant du Gardon,
• en alerte de niveau 2, les bassins versants du Vistre et de l'Ardèche, et la nappe de la
Vistrenque et des Costières,
• en alerte de niveau 1, les bassins versants de l'Hérault et de Dourbies,
• en vigilance, le bassin versant du Rhône.

Face à cette situation de crise, les services de police de l’eau ont renforcé les contrôles sur le
département pour vérifier le respect des mesures de restriction des usages de l'eau. Les
principales infractions constatées portent sur l'arrosage des pelouses et des stades. Le non respect
des dispositions de l'arrêté sécheresse peut être sanctionné d'une contravention de 5ème
classe, pouvant aller jusqu’à 7 500 € pour les personnes morales et 1 500 € pour les particuliers.

Les mesures de restrictions de l’eau sont destinées à garantir les besoins prioritaires
notamment l’alimentation en eau potable, la salubrité en aval des agglomérations et la
protection des milieux naturels. Elles sont rappelées ci-après :

En alerte de niveau 1, sont interdits le remplissage des piscines privées, le lavage des voitures, l’irrigation agricole et des jardins potagers entre 10h00 et 18h00 (sauf pour les modes d’irrigation économes en eau), et le fonctionnement des fontaines en circuit ouvert. Concernant l’arrosage domestique (pelouses, jardins d'agrément…), les terrains de golf, et les espaces sportifs, l'interdiction s'étend entre 8h00 et 20h00.
En alerte de niveau 2, les interdictions supplémentaires concernent l’arrosage des espaces sportifs ainsi que celui des pelouses et espaces verts privés et publics .L’irrigation agricole est quant à elle permise uniquement une nuit sur deux, entre 20 h 00 et 8 h 00
(sauf cultures sous contrats ou mode d’irrigation économe).
En crise, seuls sont autorisés l'abreuvement des animaux et les usages prioritaires de l'eau,concourants à l'alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à la sécurité civile, et à la salubrité publique.

Ces mesures de restrictions ne sont pas applicables aux usages dont l’eau provient du canal BRL alimenté par le Rhône ou de retenues dont l’eau a été stockée en période où la ressource était abondante ou de la nappe d’accompagnement du Rhône.
Sur les territoires classés en vigilance , il est demandé à chacun d'adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l'eau de manière mesurée.

Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leur territoire le nécessite.

Les mesures de restrictions sont en vigueur jusqu'au 15 novembre prochain, mais pourront être révisées par le préfet d'ici cette date selon l'évolution de la situation.