Pêches exceptionnelles

Mis à jour le 17/10/2012

Le Préfet du Gard a interdit la pêche en vue de la consommation et de la commercialisation de toutes les espèces de poissons pêchés dans le cours d’eau de l’Avène et de certaines espèces du Vistre.

Contamination aux polychlorobiphényls (PCB) des poissons de l’Avène et de certaines espèces du Vistre

Cette nouvelle mesure d’interdiction de pêche pour consommation et commercialisation s’inscrit dans le cadre du plan national de lutte contre la pollution par les PCB Polychlorobiphényls qui prévoit, notamment, des mesures d’interdiction concernant les poissons de fonds et les anguilles du Rhône.

Ainsi par arrêté du 18 mai 2009 la pêche pour consommation et commercialisation des poissons benthiques, espèces réputées fortement bio-accumulatrices (anguilles, brèmes, barbeaux, silures, carpes) et des poissons migrants (aloses, lamproies, truites de mer) a été interdite dans le fleuve Rhône et ses canaux dérivés directs en amont de la division entre Grand-Rhône et Petit-Rhône au sud et en ce qui concerne l’anguille dans le Petit-Rhône et ses canaux dérivés.

Les analyses de poissons par les services de l’État se sont multipliées ces deux dernières années pour déterminer le niveau de la contamination et délimiter avec le plus d’exactitude possible la zone contaminée. Des teneurs élevées en polychlorobiphényls (PCB) - plus connu en France sous le nom de pyralène - ont été constatées dans des poissons péchés en différents points des cours d’eau de la région Languedoc Roussillon et en particulier pour le département du Gard dans l’Avène et le Vistre.

Pour mémoire, l’Union européenne a adopté la norme recommandée par l’OMS fixant à 8 pg/g (picogrammes) la concentration admissible en dioxine et PCB Polychlorobiphényls dans les poissons destinés à la consommation humaine.

 La teneur en PCB Polychlorobiphényls des poissons péchés sur l’Avène et sur le Vistre dépassent le seuil autorisé sans atteindre les teneurs comptabilisées dans le Rhône.

Les autres analyses faites dans le Gard sur des poissons pêchés dans les autres cours d’eau suivis, Dardon d’Alés, Vidourle, canal du Rhône à Sète, ne font pas apparaître de teneur en PCB Polychlorobiphényls excédant la norme OMS Organisation Mondiale de la Santé.

____________

Rappel

Les PCB Polychlorobiphényls sont des polluants organiques dont certains ont des propriétés voisines des dioxines.

D’une grande stabilité physique et chimique, ils persistent dans l’environnement et s’accumulent dans les sédiments et dans la chaîne alimentaire. Leur toxicité est essentiellement liée à leur accumulation dans l’organisme au cours du temps. (L’exposition ponctuelle à ces molécules, au travers d’un aliment contaminé, a peu d’impact sur la santé).

La contamination à l’homme peut se faire par l’ingestion d’animaux ou de produits d’origine animale contaminés. D’origine exclusivement industrielle, les PCB Polychlorobiphényls résistent à la dégradation. Une consommation ponctuelle d’animaux ou de produits d’origine animale contaminés aux PCB Polychlorobiphényls n’a pas de conséquence grave ; en cas de consommation de fortes doses de PCB Polychlorobiphényls ou de consommation quotidienne sur une longue durée, le risque d’une affection cutanée existe et des effets chroniques plus lourds, tels des cancers, sont suspectés. En revanche, aucun risque de contamination n’existe par simple contact avec l’eau ni par son ingestion.