Travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor à Nîmes : point d’étape
Un budget total de 2,8 millions d’euros sur deux ans, financé par l’État (Direction régionale des affaires culturelles).
Après une première tranche de travaux sur la partie haute du clocher en 2022, l’année 2023 sera consacrée à la partie basse de la tour et surtout à la restauration de la façade occidentale de la cathédrale, donnant sur la place aux Herbes, et de sa frise sculptée romane.
Une restauration complète du clocher
Au-delà de la restauration des maçonneries de pierres et des sculptures des XIVe et XVe siècles, les travaux sur le clocher ont concerné la réfection du sol de la terrasse et des parapets, la restauration des escaliers d’accès, du beffroi et des cloches, la réouverture des baies obturées et la restitution des sculptures de style gothique sur les fenêtres, la mise en place d’abat-sons en chêne de plus de 5 m de haut et de protections grillagées en cuivre, la mise en place d’un support et le changement de la sirène d’alerte, la mise aux normes du paratonnerre ainsi que la suppression en façade des câbles électriques obsolètes.
La partie haute du clocher, désormais restaurée, est visible depuis la Place aux Herbes.
Restauration de la façade occidentale en 2023
En 2023, la partie basse du clocher sera restaurée et la façade principale sera traitée, notamment le précieux décor sculpté de la belle frise romane placée sous le grand fronton triangulaire.
Les bas-reliefs des XIIe et XVIIe siècles, mettant en scène des épisodes de l’Ancien Testament telles que l’expulsion d’Adam et Ève du Paradis ou la destruction de la Tour de Babel, bénéficieront d’un nettoyage complet et d’un retrait des croûtes noires, à l’appui d’une technologie innovante par laser. Comme sur le reste des façades, les pierres les plus dégradées seront consolidées ou changées si nécessaire, tandis que la grande rose et les vitraux des petites baies seront remplacés par des verrières neuves plus étanches.
Par la suite, la dalle en béton qui recouvre la terrasse sera démolie pour concevoir ensuite une toiture plus adaptée au bon écoulement des eaux de pluie et préserver le grand orgue qui se trouve en-dessous.
Maîtrise d’ouvrage : Drac Occitanie (Conservation régionale des monuments historiques)
Maîtrise d’œuvre : Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques
Archéologues : INRAP