Les appareils de bronzage U.V.
La DGCCRF a mené un vaste plan de contrôle en 2015 afin de vérifier l’application de la nouvelle règlementation applicable aux appareils de bronzage. Ces contrôles ont démontré que la réglementation restait encore mal appliquée car trop méconnue. Les 1 129 établissements contrôlés ont mis en exergue un taux d’anomalie de 62 % lié en particulier au non-respect de la conformité des machines et au manque d’information du public sur les risques sanitaires des UV. Les dispositions complémentaires introduites en janvier 2016 par la loi de modernisation de notre système de santé, qui proscrivent la publicité et les promotions, sont encore mal respectées. La DGCCRF appelle les professionnels à s’approprier l’ensemble de ces dispositions.
La prudence est de mise si vous décidez de pratiquer les UV artificiels. Pensez à respecter certaines précautions d’usage pour en limiter au mieux les effets néfastes !
En France, la pratique du bronzage en cabine reste autorisée mais les pouvoirs publics ont mis en place une réglementation très stricte pour limiter les risques pour la santé des consommateurs qui y ont recours.
Comment sont réglementées les cabines de bronzage? Ce que vous devez savoir.
En principe, sont prévus :
- des contrôles des appareils et de leur traçabilité par des organismes de contrôle technique ;
- des déclarations par les professionnels de tous leurs appareils auprès des préfectures (achat, cession et destruction) ;
- un contrôle des machines tous les deux ans par des organismes techniques référencés à cet effet ;
- des avertissements sanitaires obligatoires de mise en garde sur les risques pour la santé à proximité des appareils et dans les offres publicitaires ;
- des formations obligatoires pour les professionnels délivrées par des organismes dédiés ;
- des interdictions d’offres tarifaires préférentielles ou promotionnelles pour des séances UV afin de limiter les offres incitant à consommer davantage.
Concrètement, vous devez :
- porter des lunettes de protection des yeux mises à disposition par le professionnel ;
- trouver près des machines des avertissements obligatoires affichés c’est à dire des informations sur les précautions d’exposition et les risques liés à l’usage des émetteurs d’UV ;
- respecter ces mises en garde. Par exemple : bien suivre les recommandations concernant la durée, les intervalles et les distances d’exposition à la lampe ;
- enlever les cosmétiques bien avant l’exposition et n’appliquer aucun produit sur la peau avant la séance de bronzage ;
- espacer les séances suffisamment en respectant un délai de 48 heures minimum entre deux séances ;
- consulter un médecin si des cloques persistantes, des blessures ou des rougeurs se développent sur la peau, ou en cas d’antécédents de pathologie cutanée.
Surtout, vous ne devez pas :
- vous exposer en cas de prise de médicaments susceptibles d’être photo-sensibilisants : au moindre doute, consultez votre médecin avant toute séance ;
- vous exposer au soleil et aux lampes d’un appareil de bronzage le même jour ;
- dépasser la durée d’exposition prévue en fonction de votre type de peau. Attention à votre phototype : plus votre peau et vos yeux sont clairs, plus l’exposition est risquée ;
-
trouver des offres incitatives comme des offres promotionnelles ou préférentielles.
Exemples : sont interdits les forfaits illimités ou encore les tarifs dégressifs comme 10 séances achetées = 3 séances offertes.
Bon à savoir
Attention aux idées reçues
Contrairement à ce qui est parfois affirmé :
- le bronzage artificiel ne prépare pas la peau au soleil ;
- le bronzage artificiel n’est pas bon pour la santé ; il n’évite pas la dépression saisonnière ;
- le bronzage artificiel ne contribue pas ou peu à la production de vitamine D ;
- les UV artificiels ne sont pas moins nocifs pour la santé que les UV naturels ;
- la crème solaire n’est pas suffisante pour protéger la peau ;
- les peaux noires ou foncées ont également besoin de protection ;
- une peau bronzée peut toujours attraper des coups de soleil.