Risques Technologiques

Les conséquences d’un accident  industriel sont regroupées sous trois typologies d’effets :

•  l’effet thermique :
L’effet thermique est généré par le rayonnement thermique lié à la combustion d’un produit inflammable ou une explosion. Il est qualifié de continu pour des phénomènes de plus de deux minutes (feux de nappe, feux de solides et jets enflammés) et se traduit par un flux thermique exprimé en kW/m². Il est qualifié de transitoire quand il dure moins de deux minutes (boule de feu et feu de nuage). Une exposition des personnes peut conduire à des brûlures de la peau et des voies respiratoires.

•  l’effet de surpression :
L’effet de surpression résulte d’une onde de pression provoquée par une explosion (effet de souffle). Il est principalement caractérisé par son intensité (exprimée en mbar). L’explosion peut être issue d’un explosif d’une  réaction chimique réduite , d’une décompression brutale d’un gaz dans pression ou de l’inflammation d’un nuage de poussières combustibles. Les effets de la surpression sont principalement indirects, dus à la projection de débris des vitres ou à l’effondrement d’une partie de la structure dans les zones d’intensité les plus élevées. Dans ces mêmes zones, les effets peuvent également être directs et provoquer des lésions aux tympans et aux poumons.

• l’effet toxique :
L’effet toxique est la conséquence du rejet accidentel de produit polluant sous forme de nuage gazeux, consécutif par exemple, à une rupture de tuyauterie, à la destruction de réservoir de stockage ou à un incendie. Il ne peut être qualifié indépendamment de la substance dispersée car les produits n’ont pas tous, à concentration égale, les mêmes effets sur l’être humain. Un nuage toxique rejeté dans l’atmosphère peut s’étendre et se déplacer sous l’effet des conditions météorologiques. Il aura un effet sur l’individu s’il atteint la zone ou l’environnement où il se trouve. Le nuage pénètre dans les bâtiments sous l’effet notamment du vent et de l’action de la ventilation, par toutes les ouvertures et les défauts d’étanchéité des constructions. Ses effets sur l’être humain dépendant de la toxicité des produits émis, de leur concentration dans l’air, et de la durée pendant laquelle la personne y est exposée.

QU'EST-CE QU'UN RISQUE INDUSTRIEL MAJEUR ?

Le risque est la rencontre d'un phénomène aléatoire (ou aléa) et d'un enjeu exposé à ce phénomène aléatoire. L'aléa est la probabilité qu'un phénomène dangereux impacte une zone donnée. Si celle-ci comporte des biens, des populations, appelés enjeux, l'aléa aura des effets sur eux : destruction, blessures, etc.

L’aléa technologique est défini par trois caractéristiques :
• l’intensité qui correspond à la puissance et la portée du phénomène dangereux ;
• la cinétique, c’est-à-dire la vitesse de développement du phénomène. L’accident peut être immédiat (cinétique rapide) ou survenir plusieurs heures (cinétique lente) après les premiers signes ;
• la probabilité ou fréquence de survenue du phénomène dangereux au cours d’une période donnée.

La prévention des risques technologiques regroupe l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour réduire la probabilité de survenue et les conséquences d’un accident. Elle repose sur quatre outils :
•  la maîtrise du risque à la source par l’exploitant ;
•  la maîtrise de l’urbanisation (éloigner les populations du danger) ;
•  l’organisation des moyens de secours ;
•  l’information du public.
En cas de présence humaine dans des zones de danger, les conséquences d’un accident peuvent être dramatiques. C’est pourquoi l’État s’est doté d’outils de prévention des risques dans le but de résoudre des situations difficiles héritées du passé.

LE RISQUE INDUSTRIEL DANS LE GARD

La directive SEVESO 3 du 4 juillet 2012 a établi les critères de classement des établissements présentant des danger les plus graves pour la population ou l’environnement.
Le département du Gard compte 17 établissements à risques soumis aux dispositions de la directive SEVESO.

LA PRISE EN COMPTE DU RISQUE INDUSTRIEL DANS L’URBANISME

Pour les établissements SEVESO La Directive européenne SEVESO fait suite au rejet accidentel de Dioxine en 1976 sur la commune de SEVESO en Italie. seuil haut (SH) existants au 30 juillet 2003, la loi prévoit l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de prévention des risques technologiques (PPRT), valant servitude d’utilité publique. Les PPRT Plan de prévention des risques technologiques permettent en particulier de réglementer l’urbanisation dans les zone impactées par le risque technologique. Ils se basent sur les résultats des études de dangers (EDD) des établissements.

Les PPRT Plan de prévention des risques technologiques dans le département du Gard sont disponibles dans le menu déroulant suivant :

Pour les établissements SEVESO La Directive européenne SEVESO fait suite au rejet accidentel de Dioxine en 1976 sur la commune de SEVESO en Italie. SH autorisés après le 30 juillet 2003, l’État a instauré des SUP permettant de gérer l’urbanisation future autour des sites dans les zones impactées en cas de survenue de l’aléa.

Les SUP dans le département du Gard sont disponibles dans le menu déroulant suivant :

Les sites SEVESO La Directive européenne SEVESO fait suite au rejet accidentel de Dioxine en 1976 sur la commune de SEVESO en Italie. SH, la prise en compte du risque dans l’urbanisation est de fait opposable aux documents d’urbanisme et aux décisions en matière d’urbanisme au travers de l’instauration de ces SUP. Au titre de l’article R111-2 du code de l’urbanisme, la connaissance du risque technologique doit être prise en compte lors de l’application du droit du sol. En outre, la commune doit tenir compte du risque dans son document d’urbanisme au titre des articles L101-2, R151-31 du code de l’urbanisme.
Pour les site SEVESO La Directive européenne SEVESO fait suite au rejet accidentel de Dioxine en 1976 sur la commune de SEVESO en Italie. seuil bas (SB) et les ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement soumise à autorisations dont l’étude de dangers a identifié des effets potentiels à l’extérieur de leur enceinte, l’État a porté à la connaissance (P.A.C.) des communes les cartes d’aléa technologique des sites industriels déterminées par les exploitants dans le cadre de leur étude de dangers.
Les P.A.C. technologiques réalisés dans le département du Gard sont disponibles dans le menu déroulant suivant :